« Miroir mon beau miroir, dis-moi qui a le plus grand nombre d'années ~ » [PV CORBOSS]

Tu n'avais encore jamais mis les pieds, ou plutôt les pattes, ici. Te contentant de t'arrêter juste devant elles, tu repartais ensuite dans un lieu bien plus familier, mais pas aujourd'hui ! En ce jour, tu étais une grande louve adulte qui se laisserait porter par sa curiosité ! Alors prudemment, d'abord ta tête scrutant les environs, puis une patte après l'autre, lentement, tu rentras dans ce lieu abandonné. Si tu regardes avec attention certaines parties, tu peux alors constater que le feu a dû causer tout ça. Hé bien… Tu semblais faire preuve de prudence, comme si tu avais peur de réveiller quelqu'un ou quelque chose mais au niveau de la discrétion, il faudrait être aveugle pour ne pas te remarquer avec le miroir au dessus de ton dos. Parfois, tu semblais chercher une odeur sous des décombres, parfois on avait l'impression que tu y cherchais quelque chose. Et à force de creuser par-ci et par-là, tu te retrouvais avec maintenant avec un vieil dans la gueule. Ça n'avait rien d'humain. Tu le gardais pour ta découverte des lieux, et puis ça te ferait toujours un souvenir. Autre chose aurait été mieux mais bon, tu n'étais pas du genre à chipoter après tout.

Ce souvenir se révélait tout de même gênant quand tu devais te hisser sur des débris et rochers un peu trop hauts et rapidement, tu devais trouver un moyen pour continuer à l'emporter avec toi ou bien lui trouver un endroit pour le retrouver après. La deuxième option semblait la meilleure et tu commenças à creuser, enterrant ton trésor par la suite. Tu étais plutôt contente de toi en le voyant là, dans ce trou. Et puis quelque chose attira ton attention. Tournant d'abord la tête derrière toi, ton corps finit par suivre le mouvement. Si tu n'étais plus seule, ce n'était pas tellement grave, tu voulais simplement t'assurer que tu ne risquais rien. Tu te figeas, fis demi-tour pour récupérer ton bien et repris ta route, cherchant le nouvel arrivant. Un simple humain qui agitait un petit bout de bois sur du papier. Tu t'approchas doucement, il semblait tellement concentré que même à quelques centimètres, il continuait ses croquis. Tu restas sagement assise près de lui et au final, quand il eut fini, il ne sembla pas plus surpris que ça. Une main entre tes oreilles et il partit ailleurs, te laissant de nouveau seule avec ton nouvel ami.

Trottinant encore un peu, tu finis par te trouver un endroit qui te semblait confortable, avec un peu de soleil. Parfait. Tu t'y couchas pour commencer une petite sieste, roulée en boule pour en profiter au maximum. Ah, que ça faisait du bien !

En te regardant ainsi couchée, on devinait avec une aisance infinie à quel point tu te sentais bien pour t'endormir de la sorte dans un tel lieu. Et puis une voix. Inconnue, masculine, on te questionnait ? Tu te réveillas brusquement, te remettant sur tes pattes en un court instant. Qui était-ce ? Aucune idée, mais il ne semblait pas être menaçant à être accroupi dans ses vêtements trop grands pour lui. Tu t'assis alors et le regardas durant un petit moment avant de t'approcher lentement. Depuis quand les loups vivent en solitaire ? Hé bien, jeune homme, si Appi' pouvait te répondre, elle te dirait qu'il arrive parfois que certains individus quittent, de leur propre chef ou non, la meute. Mais puisque ta solitude semblait l'inquiéter, tu te devais de le rassurer. Tu commençais à hurler, demandant simplement s'il y avait au moins un congénère pas trop loin et on pouvait entendre deux réponses. Ainsi, tu crus avoir offert un réconfort au jeune homme brun en face de toi. Pas sûre que cela rassure qui que ce soit d'entendre vos hurlements, mais peut-être le sauras-tu un jour ? Tes yeux rouges le fixèrent tandis que tes pattes avant semblaient montrer un signe d'impatience. Tu revins alors à ta place et pris dans ta gueule le vieil os avant de reculer de nouveau. Tu n'étais pas spécialement douée pour reconnaître les autres animas alors tu avais souvent des doutes sur les animaux ou personnes que tu rencontrais, encore plus quand il n'y avait pas de signe apparents. Tu reposas ton précieux trésor devant toi.

« Il n'avait pas l'air mauvais alors il n'y avait pas de danger ~ »

Tu avais pris ta forme humaine afin de lui offrir enfin une réponse, tes cheveux et ta queue te couvrant alors que tu étais toujours assise. Comme quoi, cela avait du bon de ne pas se couper les cheveux (ou les poils). Tes fins doigts mirent ton miroir sur ta cuisse, puis, il prirent l'objet que tu avais posé devant toi il n'y a que quelques instants et tu pus sentir que le temps et bien d'autres choses avaient endommagés cette pauvre chose.

« Tu es tout seul toi aussi… », lui dis-tu en souriant.

Non, tu n'avais pas de mauvaises intentions à son égard, tu semblais si calme et sereine. Ton visage se tourna et tes yeux regardèrent autour de vous, contemplant l'absence de vie qui vous entourait jusqu'à retomber sur l'humain de tout à l'heure.

Lorsque tu lui parlais, il semblait ailleurs. Quand, en tout premier, tu avais hurlé, c'était comme s'il cherchait où le reste était. C'est à cet instant que tu te demandas si tu ne l'avais pas effrayé ou s'il était simplement extrêmement méfiant de base. Qu'importe, tu te résignas à rester sage et à ne pas le bousculer. Pas trop. Si tu t'en rappelais plus tard. Jusqu'à présent, il s'était seulement contenté de t'écouter et de hocher parfois la tête. Il t'avait même gratifié d'un sourire, faible. Tu l'observais toujours avant de comprendre, grâce à ses paroles, ce qui attisait sa curiosité. Tu pensais simplement avoir une tâche au tout début, mais non. Et puis il s'avança. Jusqu'à présent, il ne t'avait pas semblé être une quelconque menace mais là sur le coup tu ne savais pas. Tes doigts se crispèrent contre le dos du miroir mais tu ne quittais pas le brun des yeux.

« Tu as trouvé cette chose dans les ruines ? », demandait-il.

Tes yeux se baissèrent naturellement vers l'os, et ton étreinte sur ton bien le plus précieux se défît pour mieux lui tendre ce que tu avais bel et vie' trouvé dans ces ruines. Ta tête eût un simple mouvement de haut en bas. S'il y tenait tant, tu pourrais l'aider à s'en trouver un, d'os. D'ailleurs, tu ne tardas pas à lui en faire la proposition, toute enjouée jusqu'à ce que tu comprennes ta bêtise.

« Ohw... Tu parlais de ça ?, et tu lui mis la surface vitrée de sorte à ce qu'il puisse voir son reflet, On me l'a offert..., tu le lui tendis pour qu'il puisse le prendre, Un ami m'en a fait cadeau avant de disparaître et depuis, si je ne le prends pas avec moi, il me suit quand même ~ », finis-tu en souriant faiblement.

Tu en profitas alors pour observer davantage ces étranges vêtements et tu t'aventuras même à le renifler discrètement une ou deux fois. Discrètement. Le problème quand on commence c'est qu'on veut toujours en savoir davantage. Ta main au sol se changea en patte, signe que tu avais repris ta forme animale, celle que tu préférais, et pus reprendre ton inspection olfactive. Ton museau passait sur ses bras, se glissait sous son pull quand il arrivait à s'y frayer une ouverture. Ses jambes reçurent le même traitement et brusquement, tu t'arrêtas.

Une oreille bougea, et ta tête se tourna. Ce hurlement était reconnaissable. Tes yeux scrutaient en détail la zone, sans vie. Tu partis d'un côté à toute hâte puis de l'autre, mais il n'y avait rien. Rien mis à part l'humain qui s'en allait. Tu répondis enfin à l'appel avant de retourner tranquillement près de ton drôle de compagnon et le fixas. Peut-être qu'il avait besoin d'un peu plus de renseignements alors ta tête se mit derrière son genou et le poussa doucement. Quoi qu'en réfléchissant mieux…il n'avait peut-être pas spécialement l'envie de te voir déchiqueter la viande que ton frangin t'apportait.