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[Solo] « D'une fin d'adolescence à maintenant »

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Message par Appi-Sara Mer 15 Mar - 13:09:26


Te rappelles-tu de ce jour où tu l'as connu ? Je sais, que cette question est bête ! Ta mémoire ne voudrait pour rien au monde effacer ces précieux souvenirs et tu te retrouves, comme cette nuit, à rêver du passé.

Tu n'étais pas encore tout à fait à l'âge, mais ce n'était qu'une question de mois. C'était l'un de ces jours où tu avais fui l'effervescence de la ville pour le calme de la forêt. Tes pattes t'y promenaient sans émettre le moindre bruit et parfois, s'arrêtaient pour que tes yeux s'émerveillent d'une jeune pousse, d'un bourgeon en pleine éclosion ou tout simplement de la majestuosité d'un grand et vieil arbre, encore assez robuste et solide pour se dresser fièrement. Tu marchas ainsi, sans réel but précis durant plus d'une heure avant qu'une de tes oreilles ne capte quelque chose. Tu te figeas un temps pour mieux comprendre, ce n'étaient que quelques mots mais cela signifiait que tu n'étais pas seule. Curieuse, tu te décidais à rendre une visite à ces personnes. Oui, ils étaient au minimum deux, les voix et rires étaient bien différents pour être ceux d'un même individu.

Ils n'étaient qu'à quelques mètres de toi et pourtant ils ne t'avaient toujours pas remarqué. Tu les observais alors faire, tu les écoutais parler. Ils étaient trois, de sexe masculin. Étaient-ils humains ou d'autres créatures magiques ? Couchée sur un rocher, tu n'en avais pas la moindre idée. L'un d'eux semblait avoir perdu quelque chose et les rires étaient ceux de ces deux compères qui s'en amusaient en le chariant dessus. Cela sentait la nourriture. Ils avaient mangé ici, ils avaient même pris la peine de prendre un sac poubelle. Quelle délicate attention ~

« Hé, le chien !, tu l'entendis taper dans ses mains et interpeller le dit animal avec des bruits de bouche insistant, Allez, au pied le chien
- Pauv' con... Quand il te bouffera on verra si tu voudras qu'il vienne... », dit-il en te fixant.

Il n'y avait aucun chien. Tu avais tout de même compris qu'on s'adressait à toi mais n'avait pas bougé de ta place jusqu'à ce que tu reçoives un bâton sur la patte avant. Hé ! Ta tête s'était simplement baissé pour regarder là où il était tombé.

« C'est qu'un Anima, aidez-moi plutôt à remettre la main dessus où j'vais encore me faire déchirer »

Le troisième venait d'enfin prendre la parole. Ils commencèrent à alors partir, faisant sûrement le chemin en sens inverse et tu les suivis en gardant deux à trois mètres de distance. Tu ne vis malheureusement pas ce qu'ils avaient enfin trouvé mais ils repartirent alors.

Trois jours après, tu revis l'un d'entre eux. Il était seul et semblait quelque peu amoché. Il mangeait tranquillement avec de la musique. Tu fis le tour pour arriver, cette fois, en face de lui et t'assis à cinq mètres. Il ne réagit pas, te laissant faire à ta guise. Tu t'approchas encore un peu après quelques minutes et tu pouvais voir le fin sourire qu'arborait son visage. Tu partis ensuite en courant, comme s'il y avait eu une quelconque menace. Ce fut ainsi durant plusieurs jours où vous vous rencontriez : tu t'approchais pour ensuite fuir. Parfois, parce qu'il avait tenté de passer sa main dans ton pelage, mais au final, tu finissais toujours par revenir. Il pouvait arriver que tu ne le voies pas pendant un à plusieurs jours consécutifs. Son petit poste n'émettait plus de musique dans la forêt, cette dernière redevenait alors paisible et calme alors que tu te couchais pour faire une sieste. Il t'est déjà arrivé de te réveiller et sentir alors une main sur ton dos. Il s'était installé à tes côtés pour lui aussi dormir.

Après deux mois, il lui arrivait de te parler mais tu ne répondais jamais. Tu te contentais de l'écouter alors qu'il te prenait pour un jeune homme sans que cela ne te dérange. Tu le suivais souvent dans la forêt et quand il avait un véhicule et qu'il devait rentrer, tu le raccompagnais jusqu'à sa machine. Bien des fois il avait voulu que tu ne montes avec lui, ignorant que tu avais une famille. Il te demandait souvent ton prénom, et tu lui répondais avec un bâton. Parfois, ton frère vous rejoignait simplement pour être sûr qu'il ne t'arrive rien. Si par hasard l'homme s'en approchait, il commençait immédiatement à grogner et montrer les crocs. Il venait aussi pour partager sa viande avec toi.

Et tu devins une adulte par ton âge.

Tu n'avais pas pu retourner dans la forêt pendant presque un mois et tu t'en voulais terriblement. À la première occasion, tu y retournerais et maintenant adulte, tu pourrais même y vivre ! Cette fois, tu ne pris pas ta forme animale. Tu avais gardé un kimono sur toi et t'étais dirigée à toute hâte vers ce «refuge» qu'était devenue l'immense forêt.
Là-bas, tu eus du mal à le retrouver. Plus de musique. Ni sa voix ni son rire ne se faisaient entendre, alors tu commençais à chercher aux endroits où vous alliez. Tu finis par le voir, assis mais endormi là où vous vous étiez rencontrés pour la toute première fois. Tu t'approchas avec une certaine hésitation. Et s'il ne te reconnaissait pas malgré tes marques rouges, ton pelage blanc  aux pointes noires et tes yeux rouges ? Et s'il ne désirait plus te voir ou te parler ? Après tout, tu as passé 28 jours sans donner de nouvelles et tu n'es pas non plus un garçon.
Il était encore dans un mauvais état, bien plus que d'ordinaire. Qui lui avait fait ça, et pourquoi ? Tu restas debout, à ses pieds, te raclas la gorge et pris la parole.

« Je m'appelle…
- Qu'est-ce tu veux que ça me fasse ?, t'interrompit-il. Il n'avait même pas daigné ouvrir ses yeux pour te regarder,
- C'est pourtant toi qui insistais pour connaître mon nom.»

À ses mots, il ouvrit ses yeux, surpris et te fixas un long moment. Il ne s'attendait pas à ça. Cependant, il finit par sourire et lâcher un faible rire contre lui-même.

« Si on m'avait dit que t'étais une femme... »

Tu te contentais de sourire et venir t'installais près de lui. Tu t'excusais comme si tu lui devais quelque chose et il remit une main entre tes oreilles avant de se rendormir. Tu l'observas quelques secondes et fit ensuite de même. Tu te  réveillas, toujours contre lui, ses mains dans tes cheveux qui essayait de les comprendre. Tu fis alors comme quand tu refuses qu'on te touche : tu poses tes canines contre son bras sans rien faire d'autres. Le but n'est pas de blesser ou faire mal.

Quelques jours après, tu le revis mais dans la cité. Tu ne savais plus où te mettre et tu optas pour la fuite vers un endroit plus tranquille, l'entraînant avec toi. Quand tu t'arrêtas, tu remarquas que quelque chose avait changé. Un détail en plus, un collier. Tes fins doigts l'attrapèrent doucement pour le regarder plus en détails tandis que lui avait du mal à comprendre. C'était pour regarder son collier que tu l'avais fait courir de la sorte ?! Il ne dit pourtant aucun mot sur ça, et après un court échange, ce fut à ton tour d'être promenée. Une surprise qu'il disait. Il s'arrêta avec de nombreux humains près d'une camionnette où vous attendîtes pour des boîtes en carton ? En tout cas, les odeurs te donnaient faim. Tu le suivis jusqu'à son véhicule, vous emmenant à votre lieu habituel de rencontre. C'est ainsi que tu découvris la pizza et que tu en tombas presque amoureuse tellement c'était bon ! Ton compagnon lui en riait de te voir dévorer ainsi votre repas. À la fin de la journée, il te ramena dans la cité et repartit de son côté. Il évitait toujours les questions quand tu voulais  savoir ce qu'il faisait, comment il avait eu ses bleus, blessures et même une brûlure.

De ton côté, tu préparais tes affaires. Maintenant que tu avais atteint ta majorité, tu avais légalement le droit de prendre ton indépendance. Ton frère t'aida, te rassura sur le fait qu'il approuvait totalement ton choix mais que la famille était sacrée. C'est pour ça que lui resta dans la cité. Néanmoins, il venait assez souvent prendre de tes nouvelles et parfois te nourrir. Vous passiez parfois du temps ensemble tous les trois, mais ton frère partait toujours rapidement.

Il y a un an, pour ton anniversaire, tu reçus de sa part un magnifique cadeau et ne le revit plus jamais par la suite. Il t'avait pourtant prévenu : vous ne pourriez pas toujours être ensemble, il avait des obligations. Tu te consolais avec ce miroir, te disant qu'on n'offrait pas pareille merveille à une personne pour ne plus jamais la revoir.

Appi-Sara
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